Sainte Cecile d Aves
Le territoire de l’ancienne paroisse de Sainte-Cécile d’Avès occupe une vaste superficie et s’articule autour de deux axes de circulation importants :la route de Montauban et le chemin Toulze. Il s’étend sur une région de coteaux et de plaine. En son centre, le hameau se situe dans la proche périphérie de Gaillac.
Quelle est l’origine du nom Avès ? D’après Ernest Nègre, Avès viendrait de Avanos : champs d’Avanus ou de Avus. Ce suffixe usuel, dans le Bas Languedoc, a servi dans le Tarn à former quelques noms de lieux sur des noms de personnes romaines.
Élie Rossignol nous renseigne sur l’histoire locale.Vers l’année 920, l’archidiacre Bénébert donna à la cathédrale d’Albi ses biens situés dans le pays d’Albigeois, dans le district de Montans et dans le bourg nommé Avanès. Sainte-Cécile d’Avès était donc, au commencement du Xe siècle, du ressort de Montans et non de la dépendance de Gaillac, comme elle l’a été plus tard.
L’église du Xe siècle a été remplacée par une église qui ne présentait aucune curiosité architecturale car remaniée au cours des siècles. Elle était surmontée d’un clocher à arcades qui comportait un pignon triangulaire et abritait une cloche fondue par Larroque en 1810.
Le 9 septembre 1894, le conseil municipal de Gaillac décide de l’agrandissement du cimetière de Sainte-Cécile. Le moyen le plus simple était d’annexer le sol de la vieille église qui tombait en ruines et de reconstruire une église neuve sur la parcelle donnée par Monsieur Baljalade. Cet important chantier donnera du travail aux ouvriers des divers corps de métier de la ville. L’actuelle église sera affectée au culte le lundi 1er décembre 1902. Le dernier curé résident fut Léon Cornus qui quitta Sainte-Cécile en 1945.
De 1946 à 1948, la paroisse fut rattachée à celle de Saurs et, à partir de 1949, à celle de Saint-Jean de Tartage desservie par le curé François de Solages qui proposa à ses paroissiens la mission de Pâques 1952. Elle fut un temps fort dans la vie de notre paroisse. La croix de mission, en marbre de Caunes, située au carrefour, avait été restaurée et commémore l’événement. Actuellement à l’entrée du rond-point, elle n’est pas mise en valeur. La baisse de la pratique religieuse et la proximité de l’église Saint-Jean furent à l’origine de la fermeture au culte de l’église le 3 novembre 1972. Elle fut réouverte le 31 décembre 1987 sous l’impulsion de l’abbé Eugène Goursaud et d’un groupe de paroissiens.
Les cent ans de l’église ont été fêtés le 1er décembre 2002 : messe, conférence, exposition photographique et documents relatant le passé de l’église et, en parallèle, celui du hameau et de ses habitants, ont attiré de très nombreuses personnes. Cette journée avait pour but de faire se connaître les habitants, redynamiser le hameau où les contacts sociaux se font de plus en plus rares, de faire se retrouver les familles autochtones et, tout simplement, conserver la mémoire. Le temps d’une journée, cela a fonctionné. _ Gisèle Pigot
La voix de la candeilho n° 70 – mars 2006