Brens église St Eugène
Brens est d’origine wisigothe, ancien nom : Berens. Ce nom apparaît dans les titres en 972, lorsque Frotaire, évêque d’Albi, donne son église à l’abbaye Saint-Michel de Gaillac avec toutes ses dépendances.
Brens est située au bord du Tarn, à l’endroit où un ruisseau escarpé se jette dans la rivière. Le château du seigneur était construit à l’extrémité de la bande de terre comprise entre le Tarn et le ruisseau. Il n’en reste plus rien. Le village, à l’est du château, était entouré de fossés, et d’un mur percé d’une porte qui existe encore avec la rainure pour la herse, et la tour qui la surmontait.
Brens, au fil des siècles, n’échappe pas aux querelles nationales. La tolérance religieuse se fraie un chemin difficile à travers des conflits sanglants (guerres de religion, Saint-Barthélémy) et des périodes où domine l’acceptation de la pluralité religieuse (édit de Nantes, Révolution). À partir de 1882, les textes fondateurs de la République aboutissent en 1905 à l’affirmation de la laïcité avec la séparation de l’Église et de l’État. À Brens, à cette époque, naît un conflit entre la commune et l’autorité ecclésiastique à propos du loyer du presbytère.
La voix de la candeilho
2e trimestre 2005
Avant 1747, le patron était saint Jacques. L’église en brique et voûtée date en partie du XIIIe siècle. En 1837, on lui ajoute une travée et un clocher de style grec avec trois cloches. L’église consacrée en 1862 est munie d’un orgue Maucourt à trois claviers deux ans plus tard. Chevet à pans coupés renforcés de contreforts. Les ouvertures sont en arcs brisés simples.